jeudi 2 octobre 2014

Violences faites aux femmes :

"(...) On est obligé de distinguer les différentes ethnies et les groupes sociaux. Le statut de la femme est en effet différent chez les Maures et chez les négro-africains. 
Dans la société maure traditionnelle, il y avait un statut de la femme différent pour chaque groupe social, Zwaya, guerriers et tributaires. Le phénomène de femmes battues était impossible chez les Zwayas. Au contraire, historiquement , on trouvait ce cas de figure chez les tributaires. Les femmes guerrières avaient un autre statut. Elles participaient aux convois politiques, donnaient leur avis en cas de conflit. 
Dans la société actuelle en mutation, en l'absence de statistiques et en l'absence même de recul qui permet à l'historien ou au sociologue d'étudier le phénomène, il est très difficile de tirer des conclusions mais différents indicateurs soulignent l'existence d'une violence contre les femmes. Cette violence est relative. Il faut en effet toujours comparer si l'on veut comprendre un phénomène, il ne faut pas l'isoler. On ne va pas non plus comparer la situation de la femme en Mauritanie et celle de la femme en Suède, mais on est obligé de la comparer avec la situation de la femme dans la sous-région, c'est-à-dire la sous-région africaine et la sous-région maghrébine car la Mauritanie appartient à ces deux mondes. 
Si l'on compare la situation de la femme en Mauritanie à celle de la sous-région on s'aperçoit qu'elle est relative et qu'une étude approfondie passe par une sectorisation par ethnie «traditionnelles".
(Extrait du compte rendu de la table ronde "Violence contre les femmes", 8 mars, 1993-S.E.C.F.p.-Intervention de Mme MINT EL HACEN, Khadijetou,p.14) 



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