mardi 25 novembre 2014

L’AFCF dénonce la recrudescence des violences contre les femmes


A l’instar des organisations qui militent à travers le monde pour la protection des droits des femmes et l’élimination de la ségrégation négative contre le genre féminin, l’ Association des femmes cheffes de familles (AFCF) a célébré, mardi, la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, en inaugurant une série d’activités de sensibilisation s’inscrivant en droite dans la protection dans le sens de la culture de droit chez les femmes en Mauritanie.
Ces activités, comprendront, une série de manifestations culturelles et sociales organisées au cours des deux mois prochains et qui couvriront une bonne partie des Moughatat de Nouakchott et d’autres  villes et localités à travers le pays.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, Mme Salimata Sy, coordinatrice de projet au sein de l’Association a souligné l’urgence d’unir les synergies pour pouvoir éliminer les violences faites aux femmes, notamment en mileiu rural où elles demeurent fréquentes en raison du poids de la tradition pesant sur les femmes et le tabou qui frappe cette question en général.
Mme Salamat Sy a également appelé ses consœurs à œuvrer pour s’affranchir de « la violence économique » en mettant en place des activités génératrices de revenue qui leur garantissent leur indépendance économique et leur donne la libre initiative d’entreprise.
Elle a en outre révélé des chiffres éloquents sur la situation des violences enregistrées en Mauritanie, notamment à Nouakchott. « Il est enrégistré, aujourd’hui, 4606 conflits conjugaux, dont 3879 ont trouvé des solutions à l’amiable, alors que les 169 autres demeurent pendants »,  a -t- elle soutenu.
Elle soulignera au passage que plus de 4000 filles mineures domestiques ont été recensés à Nouakchott.
« On enregistre un taux de divorce de 49% qui concerne en grande partie les mariages arrangés et le violences morales restent le lot quotidien des femmes en raison de la banalité de ce comportement dans nos sociétés », a-t-elle ajouté.
Elle a également plaidé en faveur du change des articles 309 et 310 du code pénal, qui selon elle « au lieu de rétablir la femme dans ses droits la rendent souvent doublement victimes : violée et adultérine ».
ELY Maghlah

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire