A l’instar
des organisations qui militent à travers le monde pour la protection des droits
des femmes et l’élimination de la ségrégation négative contre le genre féminin,
l’ Association des femmes cheffes de familles (AFCF) a célébré, mardi, la
journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, en
inaugurant une série d’activités de sensibilisation s’inscrivant en droite dans
la protection dans le sens de la culture de droit chez les femmes en
Mauritanie.
Ces
activités, comprendront, une série de manifestations culturelles et sociales
organisées au cours des deux mois prochains et qui couvriront une bonne partie
des Moughatat de Nouakchott et d’autres
villes et localités à travers le pays.
Dans une
allocution prononcée à cette occasion, Mme Salimata Sy, coordinatrice de
projet au sein de l’Association a souligné l’urgence d’unir les synergies pour
pouvoir éliminer les violences faites aux femmes, notamment en mileiu rural où
elles demeurent fréquentes en raison du poids de la tradition pesant sur les
femmes et le tabou qui frappe cette question en général.
Mme Salamat
Sy a également appelé ses consœurs à œuvrer pour s’affranchir de « la
violence économique » en mettant en place des activités génératrices de
revenue qui leur garantissent leur indépendance économique et leur donne la
libre initiative d’entreprise.
Elle a en
outre révélé des chiffres éloquents sur la situation des violences enregistrées
en Mauritanie, notamment à Nouakchott. « Il est enrégistré, aujourd’hui,
4606 conflits conjugaux, dont 3879 ont trouvé des solutions à l’amiable, alors
que les 169 autres demeurent pendants », a -t- elle soutenu.
Elle
soulignera au passage que plus de 4000 filles mineures domestiques ont été
recensés à Nouakchott.
« On enregistre
un taux de divorce de 49% qui concerne en grande partie les mariages arrangés
et le violences morales restent le lot quotidien des femmes en raison de la
banalité de ce comportement dans nos sociétés », a-t-elle ajouté.
Elle a
également plaidé en faveur du change des articles 309 et 310 du code pénal, qui
selon elle « au lieu de rétablir la femme dans ses droits la rendent
souvent doublement victimes : violée et adultérine ».
ELY Maghlah
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